Débat sur l’école
et le projet de loi Fillon
Nous disons « non à la confiscation de nos berceaux par
l’Etat. »
Lors de l’émission « cent minutes pour convaincre » DSK
nous annonce que les mesures de bon sens de François Fillon
ne sont pas le sujet. De quoi s’agi-il en fait ? De permettre
:
- l’acquisition d’un socle commun de connaissances (français,
mathématiquess, langue vivante étrangère, sciences
et sciences humaines, informatique)
- l’aptitude à communiquer dans au moins une langue vivante étrangère
- le remplacement de professeurs absents par un collègue du
même établissement
- l’octroi de 3h hebdomadaires de soutien scolaire aux élèves
en difficulté
- l’attribution de bourses au mérite
- la rallonge de 2 milliards d’euros à un budget de 55
milliards d’euros
- la nomination progressive de 150 000 professeurs supplémentaires
d’ici cinq ans
C’est bien de l’éducation nationale que relèvent
ces mesures, il ne sert à rien pour lutter contre les inégalités
du système éducatif d’aller proposer d’investir
davantage dans l’organisation d’un service de la petite
enfance « dès deux ou trois ans, voire même avant,
dès le berceau.»
D’une part il est souhaitable qu’on laisse aux parents
ou qu’on les incite à l’exercer, ce devoir de premiers éducateurs.
D’autre part il faut savoir que la politique de crèches,
garderies d’enfants et autres modes de garde est une des plus
développées en Europe, ce qui permet à une majorité de
Françaises de travailler (contrairement à l’Allemagne,
par exemple).Cela n’a en rien empêché notre système
scolaire de se dégrader.
C’est une révolution qu’il nous faut : Sans liberté et
sans responsabilité, point de réforme !
Tant que les syndicats ne feront que réclamer davantage de moyens
financiers sans réclamer plus d’autonomie pour instaurer
un meilleur climat, expérimenter des méthodes plus adaptées à la
réalité de leur exercice, la course aux réformes
est vaine. Il faut les aider à trouver le moyen de mieux faire
partager leur enthousiasme et leur savoir
Si l’Etat amorçait la désinflation de circulaires
contraignantes et donnait plus de pouvoir aux chefs d’établissement,
ceux-ci pourraient mieux gérer leurs budgets, insuffler davantage
de motivation, d’esprit d’équipe entre enseignants
et de respect de la part des élèves entre eux et face à leurs
professeurs.
Il serait bon aussi d’assortir cette autonomie de chaque établissement
d’un budget équitable en regard de l’ampleur de
l’enjeu, proportionnel aux difficultés qu’il rencontre
(voire les zones d’éducation prioritaire avec primes spécifiques
aux enseignants chevronnés ou jeunes volontaires y enseignant).
La recherche incessante de l’efficacité et l’obligation
d’évaluation et de contrôle en seraient la contrepartie.
La tâche serait au départ plus rude mais aussi plus exaltante.
Les parents seraient enfin délivrés par le Ministère
de l’obligation du choix sectorial et libres d’inscrire
leurs enfants dans l’école, le collège ou le lycée
de leur choix.
Cette révolution demande que l’opinion et les mentalités
changent vers plus d’effort privé et collectif. Elle est
plus juste pour tous. Il est urgent d’y réfléchir
pour le devenir des enfants et le rang de notre pays.
Pour ce qui est de la polémique sur le baccalauréat,
il faut savoir que l’obtention de celui-ci est un passeport qui
entraîne de facto l’admissibilité à l’entrée à l’université,
quelle que soit la provenance du diplôme, d’où d’ailleurs
la nécessité d’en maintenir un bon niveau.
Par contre les Grandes Ecoles n’admettent en classes préparatoires
que des élèves ayant fait preuve de bons résultats,
tout au moins progressifs d’une année l’autre, sur
leurs bulletins scolaires depuis la seconde. Il s’agit bien là d’un
contrôle continu exercé sur des élèves bien
localisés.
L’instauration de quelques matières passées au
filtre du contrôle continu pour l’obtention du bac ne nuit
donc en rien au principe d’égalité tel qu’il était
auparavant, elle a simplement l’avantage de répartir l’effort
au cours de l’année et de donner davantage de chances à ceux
qui voudraient la saisir.
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