Libres propos tous azimuts
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La directive Bolkestein
La Commission européenne a présenté en
janvier 2004 une directive préparée par le commissaire
au marché intérieur, Frits Bolkestein, en vue d’accélérer la libéralisation
des échanges intra-communautaires de services, activités
qui représentent la majeure partie de la production des Européens.
La nouvelle Commission, désireuse de la mettre en pratique,
se heurte à l’opposition d’un certain nombre de
gouvernements, en particulier le gouvernement français, de
partis politiques et de syndicats. Le débat est vif, certains
voudraient repousser la discussion après le référendum.
La directive Bolkestein retient, en particulier, le
principe d’origine
: Un prestataire de services rendant des services dans un pays autre
que le sien est soumis aux règles juridiques et aux normes de
son pays d’origine et non à celles du pays de destination.
Le débat fondamental se trouve au cœur même du processus
d’intégration, c’est à dire le débat
entre l’harmonisation et la concurrence, l’harmonisation
des conditions de la concurrence ou la libre concurrence.
Nous savons combien il est indispensable de faire des réformes
en France. La directive nous invite à la réflexion indispensable.
Il ne faut pas succomber à un téléguidage idéologique
et partisan et vouloir préserver des droits acquis.
Le principe d’origine est bien accepté dans le domaine des échanges
de marchandises, la cohérence exige de l’accepter aussi
dans tous les autres domaines. La concurrence est toujours bonne. C’est
pourquoi, au lieu d’harmoniser, il est bien préférable
de mettre en concurrence les fiscalités, les règles juridiques
et les normes. Mais il faut garder raison : L’absence de normes
serait tout aussi inacceptable. Il faut que la concurrence développe
la créativité.
Certains pays anciennement communistes ont bien compris les méfaits
des contraintes étatiques et nous donnent l’exemple de ce
que peut donner une plus grande liberté. Les vieux pays de l’Union
européenne cherchent à défendre ce qu’ils
présentent comme un modèle, mais qui est surtout un modèle
de déclin, de chômage et de faible croissance. Les opposants
s’empressent de dire, comme d’habitude, qu’il y a des
grands risques de concurrence déloyale ou de dumping social.
Discutons. Ne rejetons pas en bloc.
L’Europe deviendra un marché unique où la concurrence
peut jouer son rôle, ou deviendra progressivement un
Super Etat centralisé. Tel est l’enjeu.
Colette Brun, AFL Bretagne
La Femme : Quelle place lui laisse-t-on ? Comment est-elle perçue
? Chantal Maunoury, trésorière de l’AFL Paris, organise
tous les 1er ou 2ème mardis du mois un débat fort intéressant
sur des sujets qui nous concernent toutes. Nous reproduisons la synthèse
de quelques propos tenus lors de cette réunion.
Le 8 février, jour de notre réunion, on aurait pu dire
que c'était la Journée de la femme. En effet, ce fut
le jour de l'arrivée d'Ellen Mac Arthur, bouclant son tour du
monde à la voile, seule, en pulvérisant tous les records
et le discours à Sciences-Po de Condi Rice, Secrétaire
d’Etat aux USA, qui venait appeler la France à promouvoir
la Liberté.
- Les qualités de la femme sont pourtant reconnues.
- Mais pour réussir et être reconnue, il faut que la femme
soit meilleure que les hommes. Elle doit s'imposer par ses qualités,
son talent.
- Pourquoi, à l'embauche, à diplôme égal,
prend-t-on de préférence un homme à une femme
? Les enfants sont, c’est certain, un handicap, il y a des choix à faire
: on fait un enfant soit à 20ans soit à 40ans. Les CV
pourront maintenant être anonymes, ni le nom, ni la photo, ni
le sexe ne sont nécessaires sur un premier CV. Ceci semble une
bonne chose pour éviter la discrimination de départ.
Néanmoins, les avis restent très partagés.
- La
Femme et la Politique. Les listes un homme une femme, c'est dommage,
car bien souvent on ne prend pas toujours la meilleure, les femmes
acceptant peu de s'engager, car elles n'aiment pas se comporter en
requins, les médias sont quelquefois redoutables. Il faut aussi
que le mari accepte cet engagement. Il doit y avoir une évolution
dans le couple.
- Il faut changer le regard stéréotypé sur
les femmes. Que les femmes sachent mettre en valeur leurs talents,
qu'elles sachent s'imposer, qu'elles montrent ce dont elles sont capables,
qu'elles obtiennent des aménagements d'horaires pour s'occuper
de leurs enfants ou pour accéder à une formation continue
!
Les femmes dans les hauts lieux de décisions, instances publiques
et privées, sont des partenaires naturelles, compétentes
et efficaces pour aboutir à une cohésion sociale forte,
elles sont les partenaires complémentaires.
Chantal Maunoury, AFL Paris
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