M. Sarkozy a été élu « royalement » il y a 5 mois
Président de la République.
Rupture, ouverture sont les deux maitres mots de son action.
Qu’en est-il
aujourd’hui ?
La rupture existe
Le Président inaugure un nouveau style car « il a été
élu pour gouverner ». Le Président assume son rôle de Président
quotidiennement. « Il décide de tout ». Omniscient
et omni présent, il avait promis « qu’il étonnerait tous les
jours ». Et il est vrai que sa formidable énergie, son
volontarisme, sa ténacité et sa capacité à provoquer l’action, à ne
jamais baisser les bras sont remarquables. Il innove, il bouscule, il
bouge. Il garde encore un haut pourcentage d’avis favorables dans les
sondages.
La France
a retrouvé dans le monde un rôle essentiel sinon primordial : La remise
en route de l’UE avec l’acceptation par les 27 de son mini traité, la
libéralisation des infirmières bulgares incarcérées depuis 8 ans, une
approche nouvelle et des politiques redéfinies avec tous les dirigeants
de tous les pays.
Et en France le bilan
des 100 premiers jours est globalement positif :
des dizaines de réformes ont été votées, des dizaines en chantier
avancent, des dizaines tous azimuts sont débattues. Les Ministres ont
reçu des feuilles de missions avec obligation de résultats.
Les Français ont pris conscience de la gravité de la
situation, ils les veulent ces réformes, certes… si elles ne
s’appliquent qu’aux autres et ne touchent ni leur portefeuille, ni
les avantages acquis. Quadrature du cercle, mission impossible ? « NON,
tout est possible ». Nous sommes impatients. Tout comme le
Président et son gouvernement nous voulons des résultats immédiats, à la
hauteur de notre espérance. La marge de manœuvre est étroite entre
rigueur et confiance, deux mots à concilier pour faire repartir la
croissance et redresser notre pays.
Hélas, le Président n’est pas une tornade blanche qui
peut tout chambouler en un coup de baguette magique. La
croissance se fait attendre, son taux est inférieur aux prévisions,
les déficits sont là, le trou de la Sécu est sans limite,
le budget 2008 maintient son déséquilibre. Les clignotants sont au
rouge.
Les syndicats
représentent si peu de travailleurs
qu’il semblerait que le patronat doive les financer
(cf. les millions occultes de l’UIMM). Aucune des réformes ne
leur est acceptable ! Et pourtant les régimes spéciaux des retraites,
même réformés, resteront un régime privilégié par rapport à celui des
entreprises privées !!!
Le Président, avec le gouvernement, prône le dialogue,
explique sans cesse, veut convaincre, refuse la complaisance et la
lâcheté. Il veut anéantir leur pouvoir de blocage désastreux. Depuis
des décennies, tous les gouvernements ont subi le chantage à la
grève et les défilés dans la rue et ont dû enlever des réformes ou
reculer. Le même scénario se remet en place : Les grèves et les
manifestations sont annoncées pour le 18 octobre. Espérons que ce ne
sera qu’un baroud d’honneur.
Sinon, nous aussi, innovons, tous dans la rue pour hurler
notre ras le bol, tous derrière le gouvernement pour
l’encourager à résister aux diktats des syndicats, l’empêcher de
capituler. Il en va de la crédibilité des promesses de M. Sarkozy et de
l’efficacité du gouvernement.
Il faut gagner ce
combat. Ce
sera la preuve d’une une vraie rupture, une révolution. Enfin nous
croirons au changement.
2007 est une année de transition. Les réformes coûtent cher à
mettre en place et les bienfaits sont à long terme.
L’ouverture est
réussie
La gauche
est déstabilisée, elle
n’arrive pas à se reconstruire. Les règlements de comptes, (cf. le livre
de M. Jospin ) sont récurrents. Aucune idée nouvelle. Pour sauver
les meubles, certains sont à la recherche d’une alliance avec le
Modem pour les élections municipales, avec ce centre qui « se trouve
au milieu de nulle part » pour reprendre une formule de M. Hollande,
ce centre dont son Président avoue que son seul but « est de priver
l’UMP d’une large victoire ». La gauche a du mal à jouer son rôle
d’opposition.
Notre Président propose une véritable révolution mentale
et morale. Il ne veut pas être le chef d’un clan mais celui de tous les
Français. La droite commence à maugréer, « l’ouverture, cela
suffit. » OUI, si, selon des rumeurs, c’est pour attirer
des « vieux » que nous avons combattus pendant 14 ans (l’AFL
Paris a écrit en ce sens à l’UMP,+ mon écho paru dans le Courrier du
Figaro Magazine du 13 octobre). NON, si ces personnalités
apportent des idées nouvelles, une approche différente tout en
cautionnant les projets du gouvernement et en maintenant une cohésion,
une solidarité.
Patience. Ayons
confiance.
Nos gouvernants sont contre la langue de bois et pour
prendre des mesures choc. Il en est de notre survie, de l’avenir de nos
enfants. Soyons convaincues, optimistes, soutenons les réformes,
positivons, relayons, agissons.
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