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o-o-o-o-o  Entretiens o-o-o-o-o

 

Carole STROMBONI
Présidente des Jeunes Radicaux


 réalisé par le bureau de Femmes & Libertés Paris
Avec la participation d’Aloys RIGAUT, Jeune Radical et Trésorier du LYMEC, pour la partie consacrée à l’Europe (Merci Aloys !)


Virginie DESANDRE - Carole, à 27 ans, tu es présidente des Jeunes Radicaux. A quand remonte ton parcours en politique ?
Carole STROMBONI - Je suis entrée chez Les Jeunes Radicaux en 1998, alors jeune étudiante de Sciences Po, pour me frotter au monde politique. Après avoir fait mon tour des partis, je me suis finalement décidé pour l’UDF, m’investissant tout de suite dans le Parti Radical, en particulier aux Jeunes Radicaux. Association (loi 1901) républicaine et laïque, elle est ouverte aux moins de 35 ans, membres ou non du Parti Radical. J’ai préféré cette structure, car l’ambiance y était sympa, les jeunes motivés et cultivés et les relations avec les aînés - qu’ils soient élus ou non - plus aisées et informelles. C’est l’avantage des petites structures, le vivre-ensemble est bien plus agréable. J’ai gravi les échelons jusqu’à mon élection à la Présidence des Jeunes Radicaux, en janvier 2003, pour un mandat de deux ans. 

Le véritable travail a pu commencer : avec une équipe restreinte et motivée, nous avons remis les Jeunes Radicaux sur pied, car l’association était mal en point. Il a fallu revoir toute l’organisation interne, retrouver des jeunes cadres au niveau national, tisser de meilleurs liens avec nos aînés, etc.

2003 a été l’année de la reconstruction, avec une nouvelle structure. Nous nous sommes dotés d’un bureau de cinq personnes, et nous avons un Conseil fédéral qui réunit les Présidents des neuf fédérations régionales, les Présidents des sept commissions thématiques, ainsi que le bureau. L’année 2004 est celle des idées. Nous travaillons actuellement sur un véritable programme politique qui incarne les valeurs radicales humanistes, laïques, sociales et européennes. Car pour recruter, il faut des idées ! Nous souhaitons rayonner sur des idées politiques courageuses et solides.


V.D. - Quelles sont tes impressions sur la place accordée aux jeunes générations en politique : bonne, à améliorer ou insuffisante ?
C.S. - La place accordée aux jeunes générations en politique est très insuffisante. A mon avis, le problème réside principalement dans la structure des partis qui ne savent pas promettre des carrières politiques suffisamment attractives. Etre à 30 ans sur des listes électorales en position éligible relève maintenant de l’exploit. 

Bien sûr, il existe toujours des exceptions. Le Parti Radical a su promouvoir des personnages politiques comme Mendès-France (député à 25 ans), Clémenceau (maire à 29 ans, député à 30 ans) ou encore Gambetta (député à 31 ans à la tête de l’opposition contre l’Empire). Mais cela demeure extrêmement rare, surtout lorsque notre regard se tourne vers nos voisins européens. A titre d’exemple, je connais personnellement une jeune Danoise qui sera en position éligible pour les élections européennes. Et il y en a bien d’autres. 
La culture française me semble bien trop figée. Il faut avoir fait ses preuves sur de nombreuses campagnes avant d’avoir même la chance d’être considéré comme un ou une candidate "valable". Sans parler de l’aspect financier très discriminant en France : contribuer personnellement à une campagne est un luxe que bien peu de jeunes peuvent se permettre.


V.D. - Le Parti Radical est bien représenté au gouvernement Raffarin III avec François LOOS et Laurent HENART. Qui sont-ils? 
C.S. - Bien entendu ! François LOOS est ministre du commerce extérieur. Ancien Président du Parti Radical, polytechnicien et ingénieur du corps des mines, ancien conseiller régional d'Alsace puis député, François Loos s’investit au mieux dans ses fonctions de ministre et nous sommes tous ravis de le savoir au gouvernement.

Laurent HENART est secrétaire d’État à l’insertion professionnelle des jeunes. Sa récente nomination nous a fait chaud au cœur, car c’est un ancien président des Jeunes Radicaux. A 35 ans, il est le plus jeune membre du gouvernement. Il a pris en charge des dossiers difficiles auxquels ses mandats d’élu local à Nancy, puis de député, l’avaient déjà sensibilisé.


V.D. - Quelle est la place du Parti Radical en France? En quelques mots, peux-tu nous résumer ce qu’est le radicalisme? 
C.S. - Le Parti Radical est associé à l'actuelle majorité gouvernementale et loyal envers le Président de la République. Cependant, il a gardé son autonomie au sein de l'UMP afin de garantir l'expression d'une sensibilité politique particulière : le radicalisme.

Le radicalisme est une philosophie plus progressiste, dont les origines remontent à la Révolution française, cherchant à réussir la synthèse entre Républicanisme et socio-libéralisme. On lui doit la défense de la démocratie et de la République dès 1869, la consécration du suffrage universel dès 1870, la consécration de la propriété privée dès 1899, la laïcité et séparation des Églises et de l'État dès 1905, la IIIème République et consécration de la culture républicaine (éducation, cultures, valeurs…) dès 1902, des réformes sociales (congé hebdomadaire, création d'un ministère du Travail…) et l’idée de continuité du service public dès 1906, le combat contre tous les partis extrémistes dès 1920, la décolonisation dès 1956, la construction européenne dès 1957, etc.


V.D. - Nous le savons, la politique n'est pas un milieu tendre. Selon ton expérience, quel jugement portes-tu sur l'attitude des jeunes en politique ? Sont-ils réalistes, pragmatiques, désespérément ambitieux pour eux-mêmes et pas assez pour la France, ou bien trop idéalistes et éloignés des réalités ?
C.S. - Il est vrai que la politique attire bien des profils. Les "bons", ceux qui selon moi sont imprégnés de l’éthique de la responsabilité, abandonnent souvent en cours de route. C’est un milieu rude où l’intérêt général se noie parfois dans les luttes pour le pouvoir.


V.D. - L'Europe est au coeur des débats avec l'élection européenne du 13 juin prochain. Peux-tu nous expliquer la différence entre les différents groupes politiques, quasiment inconnus du grand public, comme le PPE et l'ELDR? 
C.S. - Tout d’abord, il convient de faire une différence entre les groupes parlementaires au Parlement européen et les partis politiques européens. Certes, les deux sont très largement liés, mais les seconds prennent de plus en plus de force et d’autonomie : personnalité légale, financement par la Commission européenne, événements propres, etc. Les différences entre les cinq groupes politiques européens font écho aux différences nationales bien connues entre les quatre courants de pensée.


V.D. - Il existe aussi des organisations de jeunes européens : Lymec, Demyc, Yepp. Peux-tu nous expliquer leurs différences ?
C.S. - En effet, chaque grande famille politique européenne à sa propre organisation de jeunesse : Yepp pour le PPE, Lymec pour l’ELDR, Ecosy pour le PSE, Fyeg pour les Verts…(voir liste en fin d’article).


V.D. - Concrètement, comment les Jeunes Radicaux travaillent-ils avec le Lymec? 
C.S. - Créé en 1976, le Lymec rassemble les Jeunes Radicaux et Libéraux Européens. Les Jeunes Radicaux français figurent parmi les membres fondateurs, de même que le Parti radical est membre fondateur de l’ELDR. Depuis trente ans, nous collaborons avec le Lymec.

Que de chemin parcouru depuis lors, transformant une simple instance de coordination en une organisation politique paneuropéenne : 58 organisations membres dans 34 pays européens, représentant près de 170.000 jeunes, avec un budget annuel d’environ 100.000 euro ! Nous participons aux différents événements du LYMEC (séminaires), formidable caisse de résonance pour faire passer nos idées au niveau européen, par exemple par le biais de résolutions. L’un des sept membres du bureau du LYMEC est justement un jeune radical (Aloys RIGAUT), ce qui montre bien notre influence au sein de cette organisation.


Emilie QUINTIN - L'Europe peut-elle améliorer la condition des femmes dans la vie civile et politique ?
C.S. - En Europe, les pratiques politiques vis-à-vis des femmes sont très différenciées, comme le montre le tableau de proportion de femmes dans la représentation nationale. 




Comme les jeunes, les femmes sont une minorité politique en France.
Je pense que nous trouver en contact étroit avec des démocraties véritablement ouvertes aux femmes nous permettra d’améliorer notre représentation en France. 
Personnellement, je n’ai jamais eu à souffrir du fait d’être une femme en politique. Mais je sais que cela joue toujours dans un sens ou dans l’autre. Ce n’est jamais neutre. A nous d’utiliser l’Europe pour faire pencher la balance de notre côté !


E.Q. - L'Europe peut-elle améliorer notre vie de citoyen?
C.S.- L’Union Européenne nous apporte plus de libertés et d'opportunités : libertés de circulation des personnes, des biens, des capitaux, des services et des travailleurs... La paix elle-aussi est un des grands apports de l’Union Européenne. On l’oublie vite mais c’est la première fois que l’Europe occidentale a été si longtemps en paix. Enfin, l’Union Européenne promeut la diversité culturelle et sociale ; les échanges sont plus faciles et enrichissent notre quotidien.


Gaëlle BERNARD-GRIFFITHS - Quelles sont à votre avis les avantages et les inconvénients de l'élargissement de l'Europe, sachant que ceci amène +20% de population mais seulement +2% de richesse globale ?
C.S. -Cet élargissement est en effet un pari positif sur l’avenir en nous apportant plus d'opportunités, plus de stabilité (paix) et surtout des perspectives de croissance économique très importantes. 
Tous les nouveaux marchés de l’Est vont se développer. Mais il ne faut pas se leurrer. Cela ne se fera pas sans heurts car si, à mon avis, l’Union Européenne y gagnera globalement, certains pays vivront une transition difficile comme le montrent les débats sur les délocalisations actuelles. Il faudra ainsi réagir et réformer la législation économique, en France notamment, pour demeurer un pays compétitif et attractif.


G.B-G. - Quelle forme de constitution voyez-vous pour l'Europe ?
C.S.- C’est une question difficile car je voudrais vous dire une Europe fédérale. Mais que mettre derrière le mot fédéral ? Au cours d’un séminaire récent du Lymec sur ce thème - organisé à Paris par les Jeunes Radicaux -, nous étions tous pour une Europe fédérale mais avec des idées très différentes sur la définition à donner. Car derrière le mot fédéral se cache, selon moi, l’idée d’une langue unique (anglais ou espéranto), la fin des politiques étrangères et de défense nationales, des gouvernements nationaux sans grand pouvoir… Ce n’est pas un débat que l’ont peut trancher en quelques minutes.

Pour le moment, je peux vous dire que je verrais une Europe qui s’arrête à ses nouvelles frontières, soit véritablement républicaine et pense chacune de ses décisions à la lumière de ses origines : garantir la paix et la prospérité à tous ses membres. 



V.D. - Si tu devais faire trois vœux pour l'Europe, quels seraient-ils?
C.S. – Mon 1er vœu serait celui d’une Union Européenne véritablement prospère. La paix est là, mais nous sommes toujours à la traîne en matière économique. 

Mon 2ème vœu serait de promouvoir des Unions régionales à l’image de l’Union Européenne, comme par exemple une Union régionale au Moyen-Orient, qui regrouperait des pays comme l’Egypte, l’Iran, en passant par Israël et la Turquie. 
Mon 3ème vœu serait pour une Union Européenne républicaine (avec des Royautés sans aucun pouvoir au niveau européen, qui ne pourraient pas signer les traités par exemple), une laïcité ferme et courageuse (contre l’article 51 de la future Constitution Européenne).

Association Les Jeunes Radicaux (loi 1901) 
1 bis Place de Valois, 75001 Paris
Site Internet : http://www.jeunesradicaux.net 
Courrier électronique : contact@jeunesradicaux.net



Sur la grand toile mondiale…

Dans le tableau qui suit, voici la liste des sites Internet des principales organisations citées durant l’entretien, par ordre d’importance. 

Une constatation s’impose. Les sites des jeunes européens, toute tendance politique confondue, préfèrent nettement la langue de Shakespeare à celle de Molière. Les sites des organisations aînées font preuve d’une plus grande ouverture linguistique, en particulier celui du PPE-ED.

PPE-ED Parti Populaire Européen et des Démocrates Européens (droite européenne)http://www.epp-ed.org - site en onze langues dont le français
YEPP Jeunes du Parti Populaire www.yepp.org - site en anglais
DEMYC Communauté des Jeunes Démocrates Européens
http://www.demyc.org – site en anglais
PSE Parti Socialiste Européen http://www.socialistgroup.org  – site en quatre langues dont le français
ECOSY Jeunes Européens Socialistes http://www.ecosy.org – site en anglais
ELDR Parti Européen des Libéraux-Démocrates http://www.eldr.org – site en français et en anglais
LYMEC Jeunes Européens Libéraux http://lymec.org - site en anglais
GUE  Groupe confédéral de la Gauche Unitaire Européenne – Gauche Verte Nordique http://www2.europarl.eu.int/gue/ - site en onze langues dont le français
Les Verts-ALE Les Verts-Alliance Libre Européenne http://www.greens-efa.org - site en français et en anglais
FYEG Fédération des Jeunes Verts Européens http://www.fyeg.org – site en anglais
UEN  Union pour l’Europe des Nations http://www.europarl.eu.int/uen/ - site en quatre langues dont le français
EDD Groupe pour l’Europe des Démocraties et des différences http://www.europarl.eu.int/edd/frframeset.html

Pour tout connaître de la vie politique européenne :
Portail des groupes politiques européens - http://www.europarl.eu.int/groups/default.htm
Euobserver : http://www.euobserver.com - site en anglais
Euractiv : http://www.euractiv.com - site en trois langues dont le français
Eupolitix : http://www.eupolitix.com/FR/ - site en français et en anglais

 

 

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